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Sujet: Never, never, never let you go. [Blaise] Ven 4 Mar - 17:55
And then I get a little bit lonely and you're never coming 'round.
Il pleut.
C'est pas bien la pluie, t'aimes pas la pluie. Ça te met de mauvaise humeur. Enfin, pas vraiment. Ça te rend triste, surtout, un peu mélancolique aussi. T'aimes pas le printemps quand il pleut, tu voudrais être la semaine prochaine pour que vous soyez en été et qu'il fasse beau. Parce qu'en plus, quand il pleut, ben tu sais pas quoi faire. Sortir embêter les gens, hors de question : tu refuses d'être mouillée. Alors tu te réfugies chez quelqu'un, et aujourd'hui, l'heureux élu ayant la chance de profiter de ta magnifique(ment chiante) présence fut ce cher et bel Alice. Et éventuellement les clients de son auberge et les quelques esclaves malchanceux qui en plus te croisent pendant qu'ils travaillent. C'est marrant d'embêter les gens, ça t'occupe, ça te fait oublier qu'il pleut dehors, même si tu serais peut-être pas en intérieur si il ne pleuvait pas. Mais les moindres coups d'oeil vers l'extérieur te plombent le moral à nouveau. C'est triste, la pluie. C'est triste, un ciel gris. Vivement le retour du soleil. Et en l'attendant, t'embêtes les gens.
Mais il y a un truc que tu trouves bizarre. Tu devrais pas, mais tu te demandes où est Blaise. T'es allée voir dans leur maison, à Alice et lui et Lynn, tout à l'heure, vu que tu sais pas à quelle heure ouvre l'auberge aux non-hébergés. Mais il y était pas. Et il est pas à l'auberge non plus. T'as pas envie d'embêter Alice en lui posant la question, en plus y'a plein de gens aujourd'hui, la faute à la pluie sûrement, alors tu vas essayer de le laisser travailler tranquillement. Enfin, travailler... Bon mais peut-être que tu iras l'embêter, de temps en temps, plus tard, pour lui faire un câlin ou lui demander des caresses, des trucs dans ce genre. Mais pas pour lui poser de questions, et encore moins pour lui demander ça. Et puis après tout, peut-être que Blaise est juste au bar de Dolce et qu'il rentre pas à l'auberge parce qu'il a rien pour se protéger de la pluie, ou parce qu'il a la flemme, ou parce qu'il discute avec Dolce ou Etan ou onsaitpasqui. Ou alors dans le lit d'une fille à qui il aurait parlé juste assez pour la charmer et aller au point de non-retour. … Mais cette pensée là, elle te fait grimacer. Non, pas parce que t'es jalouse – quoi que c'est quand même un peu le cas –, mais parce que ça te rappelle le fois où c'était avec toi, qu'il voulait coucher. Ah, bien sûr, tu l'as repoussé, et depuis vous êtes plus distants l'un envers l'autre. Enfin, c'est surtout que tu le colles moins souvent en sautant sur son dos et en criant « Blaiiiiiiise ! ♥ » comme tu le faisais souvent avant, même, maintenant tu évites au maximum de le faire, à part lorsqu'il est avec une fille, histoire d'essayer de faire foirer sa drague. T'es plus jalouse que ce que tu ne voudrais et devrais être finalement, et t'aurais largement préféré être dégoutée au point de ne plus l'aimer. Normalement c'est ce que ça aurait du faire, mais ça ne s'est pas passé comme ça. Étrange hein. Et lui qui te repousse et ne juge pas nécessaire de venir te voir. Triste, autant que la pluie. … Non. Plus que la pluie, en fait.
Oh, il pleut plus.
C'est bien, mais avoir pensé à Blaise fait que t'es toujours triste malgré la fin de la pluie. C'est embêtant. Faut que tu te changes les idées. Y'a des rayons de soleil qui percent les nuages, t'as vu ? Alors, il devrait bientôt revenir, non ? Tu pourrais l'attendre dans le parc. En sautant par dessus les flaques, en brandissant ton ombrelle au dessus de ta tête lorsque tu passerais sous un arbre, et en en profitant pour lui lancer un regard de défi du genre « Tu pensais pouvoir m'avoir hein ? èwé ». Ça te fait sourire vaguement. Pourquoi pas, après tout. Les clients et les employés commençaient à te lasser, et puis en plus l'auberge se vide petit à petit avec la fin de la pluie. Tu vas suivre le mouvement et sortir aussi, hein.
Il fait bon dehors, en plus. Quoi qu'un peu frais, mais tu t'en moques, et puis c'est pas comme si il faisait froid comme la semaine dernière. En fait c'est surtout le vent qui t'embête, à jouer avec tes cheveux et ton ombrelle. Mais bon, tu râles un peu mais tu relativises en te disant que le vent, avec un peu de chance, devrait chasser les nuages.
Y'a pas encore beaucoup de gens dans le parc, les nobles et les bourgeois ne doivent pas avoir envie de salir leurs vêtements en marchant dans la boue qui a envahit la plupart des chemins de terre traversant les carrés d'herbes aussi boueux qu'eux, ou en se reposant sur les bancs humides. Les outsiders et roturiers doivent être pour la plupart trop occupés à tenter de survivre de quelque manière que ce soit pour avoir l'idée de se balader dans le parc, et les autres doivent considérer que ça ne sert à rien. Et les serviteurs, en général, ils ont rarement le droit de sortir se reposer. Enfin, tu supposes, t'en sais pas grand chose toi finalement, t'es pas totalement une servante de la Reine. N'empêche que t'aimerais bien croiser quelqu'un, ça fait un moment que tu marches dans le parc sans voir qui que ce soit. Mais c'est pas en regardant par terre pour éviter les flaques que tu verras quelqu'un.
… Et c'est pas parce que t'as envie de compagnie qu'il fallait que tu l'aperçoives lui.
Tu grimaces légèrement. Et t'hésites. Aller le voir ou ne pas aller le voir ? Il est sur un des rares bancs à l'abri, alors tu pourrais lâcher ton ombrelle-parapluie. Tu pourrais aussi t'assoir à côté de lui. Mais d'un autre côté, t'as pas envie de le voir, ton humeur ne te permets pas de t'imaginer assise à côté lui. Mais tu peux pas prédire l'avenir, peut-être que si il t'autorise à rester avec lui tu te sentiras mieux. Et puis, tu peux pas non plus passer ta vie à l'éviter, de toute façon t'y arriverais pas. Alors tu t'approches. Tu te sens un peu triste, un peu mélancolique, un peu comme au début de la pluie. Mais en moins fort.
Dis Blaise, pourquoi tu ne m'aimes pas ?
« Blaise ? Qu'est-ce que tu fais ici ? »
Tu le regardes. Ton visage n'affiche rien de particulier, ou peut-être un peu de surprise, peut-être un tout petit peu de tristesse, mais rien de plus, rien de bien marqué et remarqué. Et tu réfléchis. Si ça se trouve, il attend quelqu'un. A cette idée, t'as envie de reculer. T'as même un mouvement de recul, mais tu finis pas ton geste. Tu te contentes de le regarder.
Je t'aime moi pourtant, tu le sais non ?
« Je te dérange ? Tu attends quelqu'un ? Je peux partir, si tu veux. »
Et tu baisses la tête. Tu te sentirais presque à la limite de partir sans attendre sa réponse. Mais non. La pluie est partie, alors tu redeviendras le chat entêté que tu es habituellement. Et tu ne partiras pas avant qu'il ne te force à le faire. Et il ne partira pas tant qu'il ne te forcera pas à le laisser partir.
Dernière édition par Chester le Mar 8 Mar - 18:24, édité 3 fois
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Sujet: Re: Never, never, never let you go. [Blaise] Dim 6 Mar - 5:25
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Sujet: Re: Never, never, never let you go. [Blaise] Mar 8 Mar - 22:20
And then I get a little bit terrified and then I see the look in your eyes.
Il s'approche. Et toi, tu grimaces légèrement. Tu ne relèves pas la tête vers lui, non. Mais l'envie de terminer ton mouvement, celui de faire un pas en arrière, se fait plus forte. Mais tu sais pas, tu hésites. Partir, ou ne pas partir ? D'un côté, tu en as envie, de l'autre, t'aimerais bien rester si tu ne le dérange pas. Et lui, il ne t'aide pas à te décider. « Je fais la vaisselle, cela ne se voit-il pas ? », « Pas spécialement. ». En deux phrases, il a tantôt augmenté ton envie de partir, tantôt augmenté celle de rester. Un peu comme si il contribuait à ton débat intérieur en donnant deux arguments de poids quasi identique à chacune de tes idées. Parce que tu ne le déranges pas vraiment, certes, mais t'as l'impression que ses sarcasmes te repoussent. Comme des « Dégages », des « Casses-toi », des « Hors de ma vue » non dit, non exprimés, mais bien présents. Ou peut-être est-ce juste tes tendances paranoïaques, ou appelle les comme tu veux. Ces tendances qui te donnent l'impression qu'il ne s'est jamais comporté avec toi comme avec les filles qu'il drague, qui font que t'as pas l'impression d'avoir la moindre chance. Peut-être que cette impression est vraie, depuis que tu as refusé de coucher avec lui. Peut-être que tu avais une petite chance et que tu l'as gâchée.
Il te relève la tête. Et toi, par réflexe, tu plonges ton regard dans le sien.
« Et toi, que fais-tu ici ? »
…
Dis Blaise, tu sais, c'est criminel d'avoir une si belle voix. C'est criminel, de sentir aussi bon. C'est-
« Tu pensais à moi et ça t'as conduit à l'objet de tes pensées. Tu es jalouse, non ? Jalouse de toutes ses filles à qui je fais la cour, toutes bien maquillées et vêtue de façon à être attirante. Ça m'a fait de la peine, tu sais, que tu repousses mes avances. Ç'a planté un pieu dans mon cœur meurtrit. »
… Criminel de t'atteindre à ce point. Il est proche, si proche. Tellement que t'en rougis et grimaces à la fois. Tu rougis parce que c'est gênant, d'être si proche de lui. Tu grimaces parce que t'es loin d'être la seule à avoir eu droit de te retrouver aussi près. Tu rougis parce que t'es bien finalement, là, contre lui. Tu grimaces parce que tu préfèrerais que ça ne soit pas le cas. Tu rougis parce que. Parce que qu'il sait que sa voix te fais de l'effet, et qu'il en rajoute même sur l'effet qu'elle produit. Tu grimaces parce que ce qu'il dit est criant de vérité.
Tu es jalouse. Oui, jalouse. Horriblement jalouse. Tu aimerais te débarrasser définitivement de toutes ces filles qu'il courtise, les humilier en public et juste devant lui pour qu'il cesse de s’intéresser à elle. Tu aimerais qu'il s'intéresse à toi, aussi ; mais pas comme il s'intéresse à ces pétasses qui écarteraient les cuisses au moindre signal de sa part. T'as pas envie qu'il ai aussi peu de considération pour toi, c'est pour ça que t'as refusé de coucher avec lui ; si il ne s'intéresse pas plus à toi qu'aux autres filles alors autant qu'il ne s'intéresse pas à toi du tout. Oui mais voilà, c'est douloureux, de se dire qu'on a le choix entre passer pour la femme invisible ou pour une fille pas mieux que les autres aux yeux d'une personne qu'on aime. Enfin, surtout quand cette personne est spéciale au point que ton amour ne s'en aille pas malgré ce qu'il te fait. Tu souffres, mais tu l'aimes quand même.
Et tu fermes les yeux. T'aimerais qu'il te prenne dans ses bras plus souvent, aussi. Mais il n'en a rien à foutre lui, au fond, et tu te demandes même pourquoi il est en train de te serrer contre lui, actuellement. Du coup, t'as envie de partir. C'est ça aussi, qui te fais grimacer : ces deux envies contraires, opposées ; ton cerveau qui te dit de fuir pendant que ton coeur te susurre de rester. Alors tu sais pas quoi faire, et ça t'énerve. Tu pourrais lui répondre, peut-être ; mais t'as le cerveau embrumé par ce pouce qui te caresse la joue. C'est mal, vraiment mal, mais tu te dis que ça pourrait être bien, si seulement il ressentait pour toi ce que tu ressent pour lui.
C'est comme si il t'avait tendu furtivement un piège, et que toi, en bonne naïve, tu avais foncé droit dedans sans t'en rendre compte. Un peu comme ces mouches inconsciente qui volent droit sur la toile que l'araignée à soigneusement tissée rien que pour elles, et une fois qu'elles sont piégées dedans, elles peuvent faire ce qu'elles veulent, elles n'en sortiront jamais. Et devront supporter l'araignée qui vient les titiller de temps en temps, s'amusant à leur rappeler allégrement sa présence et le danger qu'elle représente. Tu es coincée, Chester. Pas seulement entre ces deux bras qui t'agrippent doucement mais fermement, non, surtout entre cette odeur douce et enivrante qu'il dégage, sa voix si belle et harmonieuse à tes oreilles félines, son image au fond de ton esprit, toujours. Il t'a piégée, tu n'as pas la force de l'empêcher de te dévorer petit à petit. Tu ne l'as jamais eue, même.
« Oui. »
Manges-moi, dévores-moi si tu veux, je m'en fiches. Juste, je veux savoir, ai-je bon goût ?
« Oui je pensais à toi, oui, je suis jalouse. »
Ça sonnerait presque comme un abandon de la lutte en l'ayant à peine commencée, comme un « je passe aux aveux » alors qu'on est à peine menacé. Et tu soupires.
« Mais ça n'a pas grande importance, si ? Je veux dire, à tes yeux. Qu'est-ce que ça peut te faire ? Je suis juste une femme parmi tant d'autres. Je dois pas être la seule à t'aimer. L'une des seules à t'avoir repoussé, peut-être. »
Et tu grimaces. Tu essayes de te décoller un peu de lui, mais sans grand succès. Quelques millimètres, à peine. La volonté n'a pas suivit, finalement.
« Mais. Je doute t'avoir peiné. Enfin, je n'vois pas. Je. Non. Si ça t'avais peiné, je l'aurais vu. »
Et tu relèves la tête. Et tu le regardes, d'un air presque... Accusateur ? Peut-être. Mais de quoi tu l'accuses, mystère. D'avoir emprisonné ton coeur et de l'empêcher de partir, peut-être.
« Ne me prend pas pour une imbécile Blaise. Ne me prend pas pour. Toutes ces filles... »
Et tu grimaces à nouveau en détournant la tête.
Le problème c'est que tu me fais souffrir, mais que je t'aime quand même.
Dernière édition par Chester le Lun 11 Avr - 13:15, édité 1 fois
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Sujet: Re: Never, never, never let you go. [Blaise] Mar 15 Mar - 12:53
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Sujet: Re: Never, never, never let you go. [Blaise] Lun 11 Avr - 13:21
And then I get a little bit tired of listening to the sound of my tears.
« Comment veux-tu… que je ne te prenne pas pour ces filles ? »
Il te force à le regarder à nouveau, et tu grimaces. Tu veux pas le regarder, tu veux plus. Tu veux plus croiser ces deux yeux vert qui se veulent froids, durs et blessants. Il veut te faire du mal. A croire que ça l'amuse. A croire qu'il ne se rend pas compte qu'il te fais déjà du mal même sans ce regard là. Ou qu'il le sait parfaitement, et que ça ne lui suffit pas.
« Comment veux-tu alors que j'ai l'impression que t'es comme elles. Que tu fais semblant comme elles, que tu te fais passer pour quelqu'un d'autres. »
Tu fronces légèrement les sourcils. Toi, te faire passer pour quelqu'un d'autre ? A tes oreilles de chat, ça sonne faux. Tellement faux que son ton qui se voulait blessant t'es passé complètement au dessus de la tête. Ou on pourrait mettre ce fait sur le compte de ta taille.
Et puis d'un coup, il te soulève. Il te porte comme on porterait une princesse, une mariée. Et toi, ça te fais grimacer. Ça t'aurait peut-être rendue heureuse, peut-être même fait rougir ou sourire, dans d'autres circonstances, mais là, nan. T'as juste l'impression qu'il fait ça pour te faire un peu plus mal, comme un « Tu vois, si t'avais de la chance, j'te prendrais dans mes bras et te porterais comme ça. ».
« Tu veux savoir pourquoi tu ne m'attires absolument pas ? Pourquoi j'en ai fichtrement rien à foutre de toi ? Je supporte rien de toi, je supporte pas tes gamineries. Je déteste tes robes à froufrous, nœud-nœud et compagnie, rien que le fait de voir tes tenues sorties d'un mauvais magasin de costumes, ça me donne envie de vomir, limite de me tirer une balle. Tu joues l'idiote et tu veux pas qu'on te prenne pour une imbécile ? Tu ne veux pas que je te prenne pour ces autres femmes ? Ah ouais, tu ne ressembles en rien à une femme. A la limite ta poitrine et légèrement ton visage, ta taille je m'en fous, mais tes expressions fausse petite fille, ça devient limite lassant. »
Hm...
Tu le regardes, comme vidée d'expressions, d'émotions. C'est bien, t'as eu ce que tu voulais, tu sais pourquoi il ne t'aime pas. Tu sais aussi, maintenant, que t'as absolument aucune chance. C'est triste. T'en aurait presque envie de pleurer. T'en a vaguement envie, d'ailleurs, mais c'est bien insuffisant pour que les larmes ne s'échappent de tes yeux d'albinos. Tu es juste triste, mais cela se voit à peine. Tu te contentes de fixer son sourire hypocrite, t'attristant à l'idée que de si belles lèvres soient utilisées à de si mauvaises fins.
« Maintenant, tu peux chialer toute seule, je te réconforterai pas et si tu vas vers Dieu sait qui pour faire ta victime, vas-y, je te retiens pas. Je suis pas un connard, encore moins un Don Juan, pas comme Alice non plus. Non, moi, je suis au-dessus de ça, je suis un salopard de la pure espèce. »
Tu fronces les sourcils. A force, il va vraiment réussir à te faire pleurer. Mais de rage avant de pleurer de tristesse. Tes sourcils se défroncent, et à la place tu te mords l'intérieur de la lèvre. Ta respiration s'accélère, mais tu sais pas pourquoi. Tu sais plus. Tout se mélange dans ton esprit, tu ne sais pas si tu es triste ou énervée, si t'as envie de pleurer ou de lui crier dessus. Voire les quatre à la fois. Tu fermes les yeux, vaine tentative de calmer cette bouillie infecte de sentiments qui se balade dans ton corps, se logeant dans ton estomac et te donnant presque envie de gerber.
« C'est bon, t'as fini ? »
Ta voix oscillait entre le ton calme et l'énervement ; tu faisais actuellement tout ton possible pour te calmer et ne pas lui donner l'impression qu'il est arrivé à ses fins. Quoi que, tu ne sais pas quel est son but, exactement. Il veut te faire du mal, c'est sûr. Il veut te voir pleurer, peut-être ? C'est vrai qu'à ce rythme, tu finiras par pleurer. De rage ou de tristesse, ou les deux à la suite, peut-être.
Et maintenant, tu vas faire quoi ? Tu pourrais le provoquer, le forcer à te dégouter. Mais tu restes septique. Il t'énerve et te fait du mal, et pourtant. Pourtant ça ne suffit pas. Ton coeur semble s'entêter à continuer de l'aimer. Tu sais pas si tu t'en sortiras un jour ; tu dois avoir l'art de te fourrer dans des situations de merde, en fait. Tu rouvres les yeux et le regarde. T'as réussi à te calmer quand même, malgré tout, et tu le fixes. On pourrait voir, au fond de tes yeux, une petite lueur de tristesse, une lueur qui l'insulte tout en lui criant que tu l'aimes. Tu poses une de tes mains sur son épaule, tout en collant ta tête contre son autre épaule, et tu fixes droit devant toi.
« Tu sais Blaise, je vais te dire quelque chose... »
Ta voix était sans tonalité particulière, si bien que finalement, on ne pouvait pas deviner ce que tu allais lui dire. Tu relèves la tête vers lui, lentement, et détailles doucement les traits de son visage avant de planter tes yeux dans les tiens. Tu ne montres rien, pas une émotion pouvant lui donner un indice sur la suite de ta phrase. Tu pourrais le traiter d'immonde, d’infâme salopard, d'enfoiré sans ne serait-ce qu'une minuscule parcelle de coeur, toutes les insultes qui te passeraient par la tête et qui lui conviendraient si bien. Tu pourrais aussi lui dire à quel point tu l'aimes malgré tout ce qu'il te fait subir, malgré ton coeur qu'il réduit allégrement un peu plus en charpie à chaque parole, à chaque acte. Tu pourrais lui parler de quelque chose complètement hors sujet, comme une tentative de te changer les idées et de lui faire oublier son envie de te briser le coeur. Tu pourrais dire tellement de choses, finalement.
Lentement, tu te redresses de façon à ce que ta bouche se rapproche autant que ta taille te le permette de son oreille.
« Je n'ai pas l'intention de changer juste pour tes beaux yeux. »
Au moins, c'était dit. Maintenant vous savez autant l'un que l'autre que tu n'as aucune chance. Mais tu t'en fiche, maintenant. Tu éloignes ton visage de son oreille. T'as la tête qui tourne légèrement, il sent bon, si bon, trop bon. Tu as mal. Tellement mal que l'idée que cette douleur ne parte pas ne te fais plus aucun effet.
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Sujet: Re: Never, never, never let you go. [Blaise]
Never, never, never let you go. [Blaise]
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